Les cérémonies catholiques
Le catholicisme est la religion la plus répandue en France avec 8% de personnes se déclarant pratiquants.
La cérémonie d’obsèques catholique se déroule en deux parties : la cérémonie à l'église suivie par la mise en terre au cimetière. L’enterrement, géré par une agence de pompes funèbres, est généralement accompagné de la présence d’un prêtre.
On constate toutefois une diminution de la présence des prêtres au cimetière, les familles optant pour des organismes qui proposent des prestations sur-mesure. D’autant que de plus en plus de personnes choisissent la crémation, une pratique funéraire qui consiste à réduire en cendres le corps du défunt. Réhabilitée en France dès 1887 sur le principe de la liberté des funérailles, la crémation est autorisée par l’Église depuis 1963, mais n’est pas encouragée.
Usages et traditions
Les cérémonies se tiennent uniquement en semaine, le samedi étant réservé aux mariages et le dimanche aux offices.
Que vous soyez baptisé ou non, vous avez le droit à une cérémonie à l’église. Néanmoins, sans baptême, les obsèques seront légèrement différentes, certains rites ne pouvant être réalisés.
En ce qui concerne le don d'organes, la chrétienté dans son ensemble valorise la générosité et la gratuité du don. Le soutien pontifical au don d’organes est donc fréquemment exprimé.
Les cérémonies musulmanes
Représentant 6% de la population française, l’Islam est la deuxième religion pratiquée sur le territoire français, bien qu’elle ne possède que peu de lieu de culte.
Afin de respecter les préceptes de l'Islam, la toilette de purification des corps est une étape très importante dans les rites musulmans. Effectuée à domicile ou directement au funérarium, par un pratiquant désigné généralement proche du défunt, cette toilette a pour but de purifier la dépouille.
De plus, la présence d’un imam pour la récitation des prières est incontournable dans le déroulé de funérailles musulmanes.
Sur le territoire français, il existe peu de cimetières réservés au culte islamique : trois en métropole et deux sur l’île de la Réunion. En revanche, des carrées confessionnels spécifiques sont prévues à cet effet dans certains cimetières communaux. Pourtant, le rapatriement du corps dans son pays d’origine concerne 80 % des musulmans décédés en France.
Usages et traditions
Selon la coutume, les fleurs ne sont pas valorisées lors d’un enterrement, ni même comme don à la famille. L’expression du deuil se pratique essentiellement dans la prière.
Traditionnellement, femmes et enfants restent en retrait lors des funérailles. Ils attendront le lendemain pour se rendre au cimetière et se recueillir sur la tombe du défunt.
Toute modification du corps est interdite par la religion musulmane. Ainsi, le don d’organes après la mort, la thanatopraxie ou la crémation sont prohibés.
Les cérémonies protestantes
Un peu plus de 3% de la population française est protestante, un chiffre qui a progressé au cours des dix dernières années.
Le protestantisme se distingue des autres religions chrétiennes par sa volonté de dépouillement. Ainsi, les cérémonies se veulent sobres et simples, avec une certaine liberté d’organisation.
La cérémonie funéraire ne s’adresse pas au défunt, mais bien aux proches, aux vivants, qui restent et qui doivent se rappeler le don de vie fait par Dieu aux hommes. Ainsi, les obsèques peuvent se dérouler après l’inhumation du défunt, la tenue d’une veillée n’est pas obligatoire.
Usages et traditions
Les obsèques peuvent avoir lieu au temple, au cimetière ou au crématorium. Le pasteur n’est pas seul à prendre la parole et tout proche souhaitant rendre hommage est invité à s’exprimer.
La cérémonie, tout comme le cercueil et la sépulture doivent témoigner d’une sobriété qui représente un contact direct avec Dieu, dépouillé des frivolités terrestres. Plutôt que d’offrir des fleurs, il est préférable de faire un don (œuvres, associations caritatives, collecte…)
Ne rendant aucun culte particulier au corps des défunts, qui ne sont pas considéré comme sacré, le protestantisme a autorisé la crémation depuis 1098. Elle est depuis devenue une pratique courante. La même logique s’applique au don d’organes, qui est vu comme une preuve d’altruisme.
Les cérémonies juives
En France, la religion juive représente moins de 1% de la population.
Pour les pratiquants, les rituels sont nombreux et accompagnent le défunt de son décès à sa mise en terre. Ainsi, les pompes funèbres sont encadrées religieusement par une assemblée sainte appelée “Hevra Kaddisha”. L’intégrité du corps devant être préservée, les soins de conservation sont à éviter. De plus, il faut procéder à l’inhumation dans les trois jours suivant le décès.
On procède à une toilette rituelle destinée à purifier le défunt, puis à une veillée constante du corps pendant laquelle des psaumes et des prières sont récités. La synagogue étant considérée comme un lieu de vie, les obsèques ont directement lieu au cimetière.
Il existe des cimetières de confession juive, ainsi que des carrées confessionnels dans certains cimetières communaux. Toutefois, le défunt peut exprimer le souhait d’être inhumé en Israël. Dans ce cas, des mesures ont été prévues afin de permettre la conservation et le transport du défunt dans le respect de sa religion.
Usages et traditions
Le judaïsme étant très attaché au respect du corps, les soins de conservation ne sont autorisés qu’en cas de rapatriement. La crémation est donc, elle aussi, interdite. Le don d’organe n’est autorisé que pour sauver une vie, et avec l’accord explicite du défunt.
Les signes de richesse et de vanité sont proscrits durant le deuil. Il est donc d’usage de recouvrir les miroirs après un décès. On évitera aussi de porter des bijoux lors de la cérémonie ou d’offrir des fleurs.
Les étapes de deuil sont elles aussi ritualisées. Ainsi, on distingue trois périodes de deuil encadrées par la religion : la première semaine, le premier mois, et la première année. Chaque période étant rythmée par ses propres coutumes et obligations